La politique spatiale poursuit des objectifs à la fois scientifiques, industriels et stratégiques qui sont financés dans le cadre de programmes nationaux et internationaux, en particulier à l’échelle européenne. Cette politique interministérielle mobilise un soutien public à hauteur de 3,2 milliards d’euros en 2023. En ma qualité rapporteur spécial des crédits de la mission « Recherche et enseignement supérieur » au nom de la commission des finances du Sénat, j’ai présenté le 19 juin dernier les résultats de mon contrôle sur le financement de la politique spatiale.
La politique spatiale est une politique essentielle qui n’est pas toujours appréhendée à sa juste importance par nos concitoyens mais aussi par nos élus sur le plan local comme national. Le contrôle budgétaire m’a permis de m’intéresser aux différents aspects de notre politique spatiale.
Depuis que j’ai lancé mon contrôle sur le financement de la politique spatiale au début du mois de février dernier, la société SpaceX a réussi le lancement de cinquante fusées.
A cette occasion, plusieurs satellites ont pu être envoyés et c’est grâce à eux que les armées ukrainiennes s’appuient pour préparer et conduire une partie de leurs manœuvres sur le théâtre de guerre actuel à l’Est de notre continent.
Lors de la présentation de mon rapport, j’ai voulu insister sur le fait que la politique spatiale était à la fois une politique de recherche, une politique industrielle et une politique de défense.
Les responsables politiques ministériels comme parlementaires ont à ce titre un rôle déterminant à jouer pour se réapproprier la politique spatiale et construire un récit à la hauteur des enjeux nombreux et passionnants que recouvre la politique spatiale.
J’ai conclu mon propos en évoquant le rôle de la coopération européenne dans la politique spatiale et la montée en puissance progressive de la Commission européenne dans ce domaine. Il m’a donc paru nécessaire de prévoir un renforcement de l’Union européenne comme financeur du spatial dans le cadre du prochain cadre financier pluriannuel 2028-2034 en cohérence avec l’objectif d’autonomie stratégique de l’Union.