Texte de la question écrite
M. Jean-François Rapin attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation des manipulateurs en électroradiologie exerçant au sein de la fonction publique hospitalière.
En pleine crise de l’hôpital public, les manipulateurs en électroradiologie expriment également leur colère et pour cause.
Radiologie, imagerie par résonance magnétique (IRM), scanner, échographie, mammographie, bloc opératoire, médecine nucléaire, radiothérapie… leurs champs d’intervention ne manquent pas, sans oublier les poses de perfusions, les injections de produits de contraste, de médicaments… Leur maîtrise technique pointue, au vu des machines sur lesquelles ils évoluent, leur capacité à prendre en charge des patients polypathologiques, dans des situations parfois d’urgence où la dimension humaine est primordiale à la bonne réalisation des examens font de ces professionnels de l’imagerie médicale un maillon essentiel de la chaîne de soins et du bon fonctionnement des établissements de santé.
Confrontés, eux aussi, à l’explosion de l’activité des urgences, aux tensions vives voire aux violences de plus en plus récurrentes, aux manques de moyens et de personnels, ils alertent depuis plusieurs semaines le Gouvernement. Leurs revendications portent notamment sur la reconnaissance de leur profession, en tant que soignants, ainsi que sur une revalorisation salariale prenant en compte leurs conditions de travail et les facteurs de pénibilité.
Aussi, il lui demande ce que compte instaurer le Gouvernement afin de reconnaître et de valoriser cette profession dont les missions sont indispensables au bon fonctionnement de l’hôpital public et à la qualité des soins dispensés aux patients.
Texte de la réponse du Ministère des solidarités et de la santé
Le ministre des solidarités et de la santé est sensible à la situation de l’ensemble des professionnels exerçant dans les établissements de santé et la crise sans précédent que nous traversons nous rappelle leur rôle essentiel.
Concernant les manipulateurs en radiologie, des mesures de revalorisation ont été engagées ces dernières années en application des dispositions du décret n° 2017-1260 du 9 août 2017. Celui-ci a ainsi organisé, sur droit d’option, le reclassement au 1er septembre 2017 des agents relevant auparavant d’un corps de catégorie B vers la catégorie A de la fonction publique hospitalière, au niveau des grades 1 et 2 des infirmiers en soins généraux. Ce reclassement s’accompagne de la revalorisation des grilles indiciaires qui s’est achevé au 1er janvier 2020. Il s’est accompagné d’une importante revalorisation du traitement de base (environ 250 euros bruts par mois) ce qui permet à un manipulateur en électroradiologie sans expérience et en sortie d’école de bénéficier d’un salaire de 1 827 euros bruts/mois hors prime.
Le 20 novembre 2019, le Gouvernement a lancé le Plan « Investir pour l’hôpital », qui représente un nouveau volet de la stratégie « Ma Santé 2022 », visant à redonner de la souplesse et des marges de manœuvre pour améliorer le quotidien des équipes hospitalières et rendre les carrières plus attractives. Le décret n° 2020-65 du 30 janvier 2020 a ainsi instauré la possibilité de verser une prime d’attractivité territoriale au bénéfice des manipulateurs d’électroradiologie médicale recrutés par des établissements relevant de la fonction publique hospitalière situés dans des territoires en tension.
Enfin, la mobilisation contre l’épidémie de Covid-19 appelle à une refondation de l’ensemble de notre système de santé et le Président de la République a annoncé qu’à l’issue de cette crise un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières sera construit pour notre hôpital.