J’ai souhaité interroger, par le biais d’une question écrite, Madame la Ministre des solidarités et de la santé sur l’actuelle pénurie d’aides-soignants.
Texte de la question écrite
M. Jean-François Rapin attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l’inquiétante pénurie d’aides-soignants.
Les aides-soignants, quels que soient leur poste et leurs missions, ont une fonction primordiale dans la chaîne de soins. En parallèle du travail des autres professionnels de santé, les aides-soignants ont un rôle clé, à l’écoute ils accompagnent au quotidien leurs patients et contribuent à leur bien-être.
La dépendance, sujet incontournable de notre décennie, tant celle-ci tend à s’accélérer, met d’autant plus en avant la fonction indispensable des aides-soignants. En cas de maintien à domicile, ils sont, en binôme avec les infirmiers, un atout majeur pour l’autonomie des patients. Dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), ils veillent à accompagner les résidents dans leurs tâches quotidiennes avec une dimension humaine primordiale.
Une profession indispensable qui pourtant rencontre des difficultés à attirer de nouveaux candidats. Les chiffres des inscrits aux différents concours sur le territoire national le prouvent. Malgré un emploi assuré après le diplôme, le nombre de candidats diminue. Une réelle pénurie s’installe dans de nombreux départements français. D’autant plus inquiétante alors que la prise en charge de la dépendance ne cesse d’augmenter, et que les départs en retraite des aides-soignants issus du baby-boom se multiplient. Tant de besoins qui peinent à être comblés.
Une profession incontournable mais néanmoins si peu valorisée. Salaires peu attractifs, pénibilité du travail, conditions de travail difficiles, épuisement, manque de reconnaissance, autant de facteurs qui font que la profession n’attire plus. Une crise de vocation très inquiétante et qui touche tous les secteurs.
Aussi, il lui demande ce que compte mettre en œuvre le Gouvernement afin de revaloriser cette profession dont les missions sont indispensables au bien-être des personnes malades ou dépendantes et pour enrayer cette crise de vocation qui affecte, d’ores et déjà, la chaîne de soins de nombreux patients.