Nous avons adopté à l’unanimité le projet de loi relatif à l’accélération et à la simplification de la rénovation de l’habitat dégradé et des grandes opérations d’aménagement.
Le texte prévoit une série de mesures pour rénover l’habitat dégradé, à travers une accélération et une simplification des actions de lutte contre la dégradation de l’habitat et le développement d’opérations d’aménagement.
Nous avons complété « la boîte à outils » pour donner plus de moyens aux collectivités, une capacité d’agir aux maires et une réponse aux enjeux de santé et de sécurité de nos concitoyens.
Des mesures pour faciliter le travail des maires :
- intégrer dans les missions de l’Agence nationale de cohésion des territoires (ANCT) le conseil et le soutien aux collectivités territoriales en faveur de la rénovation de l’habitat dégradé, notamment lorsque celles-ci n’ont pas de services techniques importants ;
- permettre aux communes d’exiger la réalisation d’office d’un diagnostic structurel des immeubles dans les zones d’habitat dégradé aux frais des propriétaires ;
- faciliter les procédures d’expropriation, notamment des immeubles dégradés à titre remédiable, ainsi que l’utilisation de constructions temporaires pour assurer le relogement des occupants dans le cadre d’opérations de résorption de l’habitat indigne ou dégradé ;
- mettre gratuitement à la disposition des communes les biens confisqués aux marchands de sommeil pour réaliser des logements ;
- attribuer aux communes ou EPCI compétents le bénéfice des amendes en matière de permis de louer.
Des mesures pour mieux lutter contre les marchands de sommeil :
- porter effectivement de 10 à 15 ans l’interdiction d’acquérir un bien immobilier encourue par les marchands de sommeil ;
- réprimer la dissimulation des obligations du bailleurs (refus de bail écrit ou d’une quittance en cas de paiement en espèces) ;
- faciliter la mise en œuvre des permis de louer et de diviser.
Des mesures pour faciliter le redressement des copropriétés :
- faciliter l’engagement des banques et des cautions en faveur du nouveau prêt collectif aux copropriétés en s’assurant des capacités de remboursement des copropriétaires ;
- demander au gouvernement d’assurer le financement de la garantie publique nécessaire au prêt collectif ;
- constituer un vivier de « syndics d’intérêt collectif » et clarifier leurs missions et leur agrément.
Cette loi, néanmoins, n’est en aucun cas un remède à la grave crise du logement que traverse notre pays. Nous regrettons, une nouvelle fois, l’absence d’une grande loi logement permettant d’apporter des solutions aux ménages et aux professionnels du secteur.