Avec des émissions limitées entre 10 et 13 grammes d’équivalents en dioxyde de carbone par kilowattheure (gCO2e/kWh), l’hydroélectricité figure parmi les sources d’énergie les plus décarbonées. Énergie fournie par le mouvement de l’eau, elle est convertie en électricité et constitue une source d’énergie modulable et stockable, qui contribue à garantir l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité.
Bien que l’hydroélectricité représente la moitié de la production d’électricité renouvelable, et constitue un levier de développement essentiel pour les territoires ruraux, en particulier en zones de montagne, il est le grand oublié de la politique énergétique du Gouvernement : nulle trace dans la loi « Énergie-Climat″, le plan de relance ou le projet de loi « Climat-Résilience » actuellement discuté au Parlement.
Pour corriger cet oubli, le Sénat vient de voter une proposition de loi « tendant à inscrire l’hydroélectricité au cœur de la transition énergétique et de la relance économique ».
Ce texte entend restaurer le rôle des élus locaux, notamment en associant davantage les maires et présidents d’établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à la vie des installations, ainsi qu’offrir aux professionnels de l’hydroélectricité un cadre plus adapté, grâce à des procédures simplifiées, des relations facilitées, une information confortée mais aussi des allègements fiscaux, pour mieux articuler les activités hydroélectriques avec la préservation de la biodiversité.